Irmik helvasi

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Je mets moins de sucre dans mon irmik helvası que la plupart des Turcs, mais c’est quand même un dessert assez sucré. Vous devriez le savourer avec une tasse de café ou beaucoup de thé noir (çay). Vous n’avez besoin que d’une poignée d’ingrédients et de moins de 15 minutes de préparation pour faire cette recette traditionnelle, alors essayez-la!

Dessert réconfortant

L’irmik helvasi est un dessert chaleureux avec une note nostalgique qui vous ramène à votre enfance si vous avez grandi en Turquie. C’est probablement parce que c’est l’un des rares desserts faits à la maison vu que les Turcs se rendent dans des pâtisseries spécialisées pour se procurer des baklavas ou des desserts crémeux (tavuk göğsü,…). Ils ont tendance à laisser la préparation de desserts plus compliqués aux experts, tandis que l’irmik helvası est vraiment simple à préparer soi-même.

N’hésitez pas à y aller à fond et à le servir avec de la glace. La combinaison de semoule chaude et de glace froide est vraiment incroyable! L’irmik helvasi et la maraş dondurması (crème glacée élastique parfumée au salep et au mastic) sont faits l’un pour l’autre, mais vous ne trouverez cette spécialité crémière que dans les épiceries turques. Vous pouvez remplacer la glace maraş par votre parfum de crème glacée préférée. Ce sera toujours un pur délice.

Il existe également des desserts à base d’irmik (semoule) en forme de dômes avec de la crème glacée à l’intérieur (dondurmalı irmik helvası). Dans ce cas, vous n’avez pas le contraste semoule chaude/glace froide car le dessert est laissé au congélateur ou au réfrigérateur pour qu’il se solidifie mais c’est exquis! Je devrais essayer d’en faire parce que ça commence vraiment à me manquer.

Restez attentif

C’est super facile de faire de l’irmik helvasi mais vous devrez rester attentif (et de préférence près de la poêle). Vous devez faire revenir les amandes, puis la semoule juste le temps nécessaire pour qu’elles dorent mais elles ne doivent pas trop brunir. Si la semoule brûle, vous ne pourrez pas arranger la situation ou cacher le goût et vous devrez recommencer. C’est un peu comme faire du caramel. Les temps de cuisson que j’ai notés sont indicatifs, tout dépend de la cuisinière ou de la poêle. Alors gardez un œil pendant la cuisson et comparez l’évolution des couleurs à celle des photos.

Traditionnellement, l’irmik helvasi est fait avec des pignons de pin au lieu de morceaux d’amandes, mais je préfère la consistance des amandes. Beaucoup de gens font aussi cet helva avec des noix parce que c’est moins cher. Utilisez ce que vous préférez mais gardez un œil dessus pour éviter que ça ne brûle. Si je fais de l’helva rien que pour moi et mon mari, je ne prends généralement pas la peine de le mettre dans des ramequins avant de servir. J’admets que l’irmik helvasi est plus joliment présenté après avoir été mis dans des ramequins cependant je ne me prends rarement cette peine si je n’en fais que pour mon mari et moi. C’est quand même plus simple de se servir directement dans la poêle avec une spatule !

Pendant longtemps je détestais l’irmik helvası et maintenant j’en ai envie! Je n’ai pas grandi avec des desserts à base de féculents (comme le riz au lait) et l’idée de manger de la semoule sucrée me semblait peu ragoûtante. Pour moi, la semoule c’était fait pour accompagner le couscous et puis c’est tout. Quand je goûtais cette helva je ne distinguais aucunes nuances de caramel ou de noix et je n’arrivais pas à apprécier le côté fondant de la semoule. Je trouvais juste ça trop sucré.

Même quand je vivais en Turquie, je ne grignotais qu’un petit morceau pour être poli lorsqu’on me tendait une assiette pleine d’irmik helvasi. Et ma belle-mère en faisait souvent! En gros, à chaque fois qu’elle voulait faire un vœu (‘Puisse-t-il trouver un emploi.’, ‘Puisse-t-elle obtenir son master.’), elle préparait une grande casserole et priait en mélangeant l’helva un certain nombre de fois dans un sens précis. C’était tellement attentionné et gentil, bien sûr que j’allais en prendre une bouchée mais je ne l’appréciais jamais.

Ensuite, j’ai déménagé en France et après quelques années, l’irmik helvasi a commencé à me manquer. L’odeur de la semoule cuite dans du beurre et toute la préparation pour faire des vœux me manquaient, alors j’ai commencé à en faire moi-même. Je me sens plus proche de ma belle-mère à chaque fois que j’en fais et je ne manque pas de lui souhaiter que des bonnes choses.

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